DESCRIPTION:
Église "piévane" reconstruite vers 1575 au lendemain du Concile de trente sur un sanctuaire bien plus ancien, mentionné sur un document de 1483, elle a été entièrement transformée par des travaux d'agrandissement entre 1854 et 1872 à l'exception de l'ancienne chapelle San Andrea et de la sacristie.
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Elle présente Une façade tripartie, soulignée de deux pilastres pour sa partie centrale soutenant un entablement surmonté d'un fronton dominant la place du village. Le clocher en ogive, reconstruit en 1893 prolonge la construction couverte de "teghie" vers l'est.
L'intérieur est une nef unique couverte d'une voûte [1] en berceau à pénétration dans laquelle s’ouvrent des fenêtres. Le plan présente six chapelles latérales, terminé par un choeur en forme d'abside surélevé en 1857. Le maître autel en marbre polychrome provient du couvent franciscain. Daté de 1694 "en intarsie", il est un bel exemple de cette technique que l'on peut attribuer au gênois Domenico Saporito (1655-1741). La balustrade soutenant la table sainte de marbre blanc est plus récente (1879), elle contribue à fermer de façon harmonieuse le Choeur qui cache encore les stalles [2]des moines du couvent.
La sacristie laisse voir une voûte d'ogive bien éclairée, elle abrite «a banca", meuble utilitaire au fronton duquel se trouve la symbolique franciscaine et date de 1764. Cette pièce renferme encore les psautiers imprimés du début XVII° ou manuscrits en 1749 au couvent de Nonza.
Le besoin pour les moines d'élaborer à cette époque, de transcrire la musique s'explique par l'usage des orgues [3] qui trônent encore sur la tribune au fond de l'église ste Julie.
La décoration du Chœur, qui enserre la toile du martyre de Ste Julie attribuée au peintre bastiais Anto Santo Benigni vers 1860, est l’œuvre en 1888 du peintre Baretta, M Gillio de Bastia la restaure en 1929.
L'église possède encore des toiles provenant de l'ancien couvent franciscain dont une très belle "vierge à l'enfant" attribuée au génois Giuseppe Badarocco 1558-1657.
L'empreinte des dangers ou des drames de la mer qui ont marquées la communauté y sont encore sensibles . Que ce soit dans le thème de la bataille de Lépante en 1571 ou de St Alexandre Sauli repoussant les barbaresques ou encore dans les ex votos évoquant l'épidémie ou les naufrages du XIX° au XX° siècle de la chapelle Saint Erasme.